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Un communiqué…

11 juillet 2018 - Association

Un communiqué…

…qui concerne un de nos adhérents, très actif dans le jardin partagé de Faux-la-Montagne,

…et nous tous à vrai dire ?

Les faits se déroulent lundi 9 juillet 2018, voici le reportage de France 3 région : ici

Et le communiqué reçu hier soir :

 »

Communiqué du 10 juillet 2018 depuis la commune de Faux-la-Montagne

Les 4 contrevérités (et un oubli) de Magali Debatte

Interrogée sur France 3 mardi 10 juillet*, Magali Debatte nous a fait découvrir une nouvelle facette de sa personnalité. On la savait raide et sans indulgence dans l’application des textes concernant la situation des personnes réfugiées en France, on a appris ce soir qu’elle ne maîtrisait pas totalement les éléments d’un dossier dont elle semble avoir voulu faire l’emblème de sa conception de la fraternité. Nous sommes donc contraints de corriger ici certaines de ses assertions.

4 contrevérités

« Monsieur Noordeen Essak a déposé sa demande d’asile en Italie » (Magali Debatte)

FAUX. Noordeen Essak n’a jamais déposé de demande d’asile en Italie. Arrivé en Italie après une périlleuse traversée de la Méditerranée, il a été contraint d’y poser ses empreintes mais n’a jamais déposé dans ce pays une demande d’asile. Sa première demande d’asile, il l’a déposée en France.

« La procédure de réadmission Dublin est une procédure tout à fait normale et il n’y aucune raison d’en dispenser Monsieur Essak »… Ce sont « des procédures auxquelles il n’y a aucune raison de se soustraire » (Magali Debatte)

FAUX. La procédure de réadmission Dublin souffre des exceptions possibles. Comme l’a rappelé la journaliste qui l’interrogeait, le préfet de la Haute-Vienne a fait profiter d’une dérogation un journaliste guinéen. Il a également fait bénéficier d’une telle dérogation un autre Soudanais de Faux-la-Montagne. Il y a donc bien des « raisons de se soustraire » à une telle procédure. Dans le cas de Noordeen Essak ce pouvait être : le fait qu’il a quitté le Soudan pour sauver sa vie après l’exécution, chez lui, de son père et de son frère ; le fait qu’il a manifesté son souhait exprès de rester en France, et en particulier dans notre village ; qu’il apprend le français avec acharnement, s’intègre dans notre commune et y a tissé de nombreux liens d’amitié ; qu’il y a trouvé un havre où se reconstruire, accompagné par trois de ses amis d’infortune et toute une partie des habitants qui se mobilise pour l’accueillir. Au demeurant, en rabâchant que la procédure Dublin est une « procédure normale », Magali Debatte a persisté dans son refus de répondre directement à la question que lui a pourtant posée deux fois la journaliste : pourquoi a-t-elle refusé d’user de la clause discrétionnaire qui lui permet, comme son collègue de la Haute-Vienne, d’arrêter le jeu de ping pong entre l’Italie et la France dont Noordeen Essak est la victime ? Cette question doit, une nouvelle fois, lui être reposée.

« Cette personne avait déjà été réadmise une première fois en Italie et s’était déjà soustraite à une première réadmission » (Magali Debatte)

FAUX. Noordeen Essak ne s’est pas « soustrait » à sa première réadmission. Il s’est rendu en Italie, comme cela lui a été notifié en octobre 2017. Là-bas, il a été reçu par la police italienne qui l’a tout simplement remis à la rue ! Il est donc tout naturellement revenu en France, seul endroit où il connaît du monde et où il peut actuellement se sentir en sécurité.

« Il s’est rendu à la gendarmerie [de Felletin] pour être réadmis en Italie » (Magali Debatte)

FAUX. Il s’est rendu à la gendarmerie pour respecter la convocation qui lui a été faite, mais avec l’espoir qu’il ne serait pas réadmis en Italie. Comme il le déclare lui-même dans le reportage réalisé par France 3 : « Je ne veux pas partir en Italie. C’est obligatoire pour moi, mais moi, jamais, je ne veux partir en Italie. »

Un oubli

« Je condamne fermement la violence dont ont fait l’objet les forces de sécurité » (Magali Debatte)

Qu’en est-il par contre de la violence dont Monsieur Essak est actuellement victime, traîné par les gendarmes pour être transféré en Italie ? Dont la difficile et patiente reconstruction à Faux vient d’être brutalement interrompue ? Qu’en est-il de la violence faite aux habitants de Faux et des environs qui connaissaient bien Noordeen et a qui on a arraché ce soir-là un ami ? Qu’en est-il de la violence exercée par les 60 à 80 gendarmes mobilisés pour une opération militaire d’envergure (plus de vingt véhicules motorisés, l’usage de gaz lacrymogènes – des armes chimiques -, des personnes brutalement jetées à terre) alors que pendant toute l’après-midi, le rassemblement bon enfant et pacifique des familles et amis réunis devant la gendarmerie espérait encore un geste d’apaisement de la part de la représentante de l’État ? Qu’en est-il enfin de cette violence faite à des citoyens révoltés qui pensent que leur devoir est d’empêcher l’ignoble, d’autant plus quand la loi rend possible une telle chose ?

* https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/emissions/jt-1920-limousin (à partir de 9 minutes)